La France ne cesse de dégringoler dans les classements internationaux de la qualité de l’enseignement. Les savoirs fondamentaux échappent à une partie grandissante de notre jeunesse, ce qui se traduit en une fracture sociale de plus en plus importante, alors que l’école est censée mener tout le monde vers les mêmes possibilités.
La récente reforme du « choc des savoirs », avec l’introduction de « groupes de besoins » au collège, correspond à un tri des élèves : l’appartenance à un groupe de niveau dès le collège sera stigmatisant, voire discriminant. Un tiers de la semaine, les enfants seront répartis dans des groupes « de besoin », et non dans leur classe. La perte de la classe à l’arrivée des élèves au collège va leur nuire, rendant plus difficile le suivi. Veut-on une société dont les enfants seraient en concurrence entre eux dès le plus jeune âge, comme dans certains pays d’Asie ? L’école doit apprendre aux enfants aussi à vivre ensemble, se respecter, s’entraider ! Cette réforme porte également préjudice au travail d’équipe et au sens même de l’« équipe éducative ». La classe, c’est un repère pour les élèves, et les repères à l’entrée au collège sont essentiels. Cette réforme va également mettre encore davantage de pression sur le corps enseignant, qui doit déjà faire face à un nombre d’élèves parmi les plus élevés en Europe.
Les Activités Pédagogiques Complémentaires (APC), souvent présentées comme une aide supplémentaire pour les élèves en difficulté, peuvent en réalité poser plusieurs problèmes.
- Pour les enseignants, les APC ajoutent une charge de travail supplémentaire, car ils doivent non seulement préparer ces séances, mais aussi les adapter aux besoins spécifiques de chaque élève, tout en gérant leurs autres responsabilités professionnelles (corrections, réunions, préparation des cours, etc.). Cela peut rapidement entraîner une surcharge et un épuisement.
- Pour les élèves en difficulté, ces APC peuvent être contre-productives. Ces enfants, déjà fragilisés par leurs lacunes, sont souvent fatigués après une journée de classe et ont du mal à rester concentrés pendant ces séances supplémentaires. Au lieu d’apporter une vraie solution, les APC risquent d’ajouter à leur sentiment de découragement et de fatigue, ce qui peut les démotiver davantage.
Ainsi, si l’intention des APC est positive, leur mise en œuvre peut parfois accentuer les difficultés des élèves et alourdir la charge des enseignants. Une réflexion sur des solutions plus efficaces et adaptées semble nécessaire.
En parallèle, des dérives idéologiques gangrènent de plus en plus l’école : non seulement à travers des manuels « labellisés » qui font la promotion de la pensée unique, avec une progression quotidienne obligatoire à suivre niant la liberté pédagogique des enseignants et rendant de facto impossible d’adapter le rythme d’apprentissage aux élèves, mais aussi avec l’intervention d’ONG et lobbies qui n’ont aucune compétence éducative et qui répandent leurs idéologies immigrationnistes, wokistes, racialistes, prônant le communautarisme et minant les fondations mêmes de la cohésion sociale. Nous avons quasiment atteint le point de non-retour : il est urgent d’inverser la tendance !
Mesures envisagées :
- Remettre l’instruction au cœur de la mission de l’enseignant : l’éducation, c’est à la famille de la fournir !
- Revenir sur la reforme voulue par Emmanuel Macron de l’instruction en famille (IEF), qui a abouti à une interdiction sauf dérogation. L’instruction en famille doit redevenir un droit, bien que soumise à un contrôle régulier sur les acquis des élèves et pour prévenir toute dérive contraire à la laïcité.
- Arrêter les évaluations permanentes en maternelle et élémentaire.
- Remettre la classe au centre de la vie scolaire et abandonner les « groupes de besoin ».
- Réduire le nombre d’élèves par classe, pour un meilleur suivi pédagogique et des meilleures conditions de travail pour les enseignants.
- Réduire la journée de classe : les enfants sont épuisés ! Avec une réduction du temps présentiel, ils seront plus disponibles pour les devoirs.
- Repenser le temps présentiel des enseignants des différents cycles : par exemple, les enseignants du premier degré font plus d’heures de cours (24h avec élèves) que ceux du second degré (18h, les agrégés 15h). Ces disparités sont souvent perçues comme injustes.
- Remettre les savoir fondamentaux au centre de l’instruction, avec davantage d’heures de français et de mathématiques à tout niveau, et redoublement des élèves qui n’ont pas obtenu les prérequis nécessaires pour passer au niveau successif.
- Supprimer les manuels labellisés et rendre à l’enseignant sa liberté pédagogique.
- Remettre les SVT dans le tronc commun du lycée, et plus seulement en spécialité.
- Interdire toute propagande sur la théorie du genre et toute intervention extérieure de la part d’ONG et lobbies visant à promouvoir une vision de la société qui n’a rien à voir avec l’apprentissage des savoirs fondamentaux.
- Revenir sur la reforme qui anticipe le concours du CAPES / CAPET / CPE à la troisième année de Licence, et rehausser le niveau de recrutement des enseignants.
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